Les entreprises de BTP représentent un secteur clef de l’économie Française, en voie de désindustrialisation. Ceci peut sembler un peu à contre-courant, à l’heure où les grands pays relocalisent leur outil industriel mais c’est vrai.
Dans une perspective de prospection économique réaliste, c’est à dire basé sur un faisceaux de faits scientifiques et non de simple modèles économiques, on peut questionner ce secteur.
Il faut savoir que ce pan entier de l’économie présente la particularité d’être très énergivore, ce qui va poser des problèmes. En effet, notre point de vue est que le pic pétrolier passé va contraindre de plus en plus nos sociétés. Tout ceci fait consensus maintenant. En déplaise aux technicistes. Nul salut dans l’hydrogène ou les batteries, pour de nombreuses raisons que l’on ne détaillera pas ici.
Le secteur de la construction s’appuie en effet sur 2 composantes fondamentales très dépendantes :
Les transports et les machines
Le coût-carbone est énorme (source http://www.construction-carbone.fr/emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-du-secteur-de-la-construction-comment-atteindre-le-facteur-4/), sachant qu’une simple pelleteuse consomme entre 50 et 100 litres par jour et qu’un gros camion consomme 35 litres aux 100 km , on argumentera pas davantage sur l’infrastructure technique nécessaire à la construction. Il faut savoir que le carburant des ces entreprises est fortement défiscalisé. A l’époque où il est très critiqué de remettre en cause le libéralisme et le libre-échange, on est toujours un petit peu surpris d’apprendre que de telles entraves au « sacro-saint dogme » ne posent aucun problème.
Le béton et les matériaux incontournables
Nous insisterons sur le béton car de nombreuses entreprises de vente de matériel de BTP ont compris le problème en commercialisent des solutions pour limiter les pertes. Par exemple https://www.kbc-diffusion.com/ vend un coffrage vertical innovant et des tours d’étaiement performantes. Le but est de gagner en efficacité car la matière est/devient chère. De manière générale, à l’avenir les économies devront se faire sur tout les postes dans le BTP. Des coûts de livraisons optimisés seront obligatoires.
Le béton armé nécessite une énergie grise de 1 850 kWh/m³ , c’est énorme. C’est 2 fois plus que du carreau de plâtre. Pour résumer en une phrase :
L’énergie grise de la consommation d’une maison est équivalente à une quarantaine d’années de chauffage au fioul !
Construire mieux et moins cher
Devant cette inflation des coût des matériaux et des techniques, il est difficile de penser que la technologie compensera le mouvement qui est lié à des facteurs physiques (énergie déclinante et demande qui augmente). Pour de nombreuses personnalités, un avenir durable nécessiterait de construire avec les ressources locales et des techniques adaptées, donc dans des volumes maîtrisés. Finalement, c’est valoriser le travail humain qui en proportion est de plus en plus compétitif par rapport aux machines.